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« Tapies dans l’ombre, les expériences de l’enfance habitent nos imaginaires, les racines se trouvent là, comme toujours. Mais, surtout c’est cette chaîne de montagnes, plus présente que tout le reste par son
écrasante réalité, qui a peu à peu façonné mon univers parce que j’ai grandi tout à son pied. Moi ici, petit, et ce vaste monde inconnu, minéral, enneigé, dangereux et empli de mystère, monde qui s’étendait loin au-dessus et tout autour, et où il était défendu de s’aventurer seul.

Il s’agit de peinture figurative.


J’interroge la brièveté de l’existence humaine et son rapport au temps géologique, face aux beautés éternelles. Je demeure fasciné par les vestiges qui nous donnent à lire les civilisations lointaines, dont j’aurais aimé partager les goûts et les saveurs. La magie émanant pour moi de ce qui était. Les grandes parois des montagnes dévoilent le socle de notre monde. C’est ce sentiment que j’essaie de retranscrire par la peinture.
Fixer une image sortie de notre esprit est un exercice délicat, car ce dernier est en mouvement perpétuel, un peu comme un chaudron de vapeur où les idées et les images se cristallisent parfois à sa surface, et se désagrègent aussitôt formées. C’est comme tenter de dessiner un rêve. Je peins pour créer des choses que j’aimerais voir. Je navigue constamment entre l’immatériel et le matériel, entre la magie et les molécules, d’une certaine manière entre le poète et le scientifique. J’ai une passion pour les cartes de géographie et pour la géologie, la façon dont un paysage se trouve façonné et finalement, comment l’humain s’y installe et l’habite, me fascinent. Ainsi, j’interroge la place de l’Homme, sa petitesse, son insignifiance face aux abîmes de l’espace et du temps.

Je mets en scène les forces telluriques, les éléments. Je convoque les espaces reculés et difficiles d’accès. Je convoque le fantastique de contrées inconnues. J’interroge l’impact de l’humain sur le monde qui le porte.
Ce qui m’intéresse, c’est le relief. Faire naître pierre après pierre, touche par touche, un relief, créer une montagne. Voilà quelque chose de tout à fait hors de portée de l’homme. Je conçois parfois une peinture comme une randonnée, étant maître du temps et de l’espace, je joue à Dieu. La montagne est le lieu de la démesure. Une force tranquille fascinante. Mais les forces de la terre ne sont pas toujours tranquilles. Muée par le temps et les forces souterraines, la matière se soulève, se plisse, s’écrase en tous sens.

Les noms de montagnes influencent grandement leur perception, le Mont Blanc s’appelait autrefois le Mont Maudit, l'imaginaire s'en est trouvé retourné. »

J'évolue dans un panorama de paysages imaginaires et fantastiques, habités de créatures étranges et de personnages explorateurs où l'élément minéral prédomine presque toujours. Mes origines montagnardes et les peintres anciens ont une grande influence sur l'esthétique de ma peinture, teintée d'antique et peut-être parfumée d'un certain romantisme.

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Thomas Agnellet.

Né en Janvier 1990, je grandis au pied des montagnes des Aravis dans le village de La Clusaz situé en Haute-Savoie.

En l'année 2010 j'obtiens un diplôme de type bac pro en communication graphique puis pars faire des études de dessin, illustration et peinture à Nantes où j'intègre le cours Pivaut durant quatre années. C'est alors que ma vision évolue réellement, sérieusement disons. Je commence à penser en images, à manier les pinceaux et les couleurs et expérimente toutes sortes de techniques picturales. Me familiarisant également à côtoyer professionnels de l'édition et du monde de l'art.

En l'année 2014 je sors de l'école et m'établis un temps à Nantes pour continuer d'explorer mon univers, affiner ma technique et voir ce que je peux en faire.

Au début, je travaille donc chez moi dans mon petit appartement. Mais comme la vaisselle commençait sérieusement à se mélanger à la peinture et à l'essence... Nous monterons un atelier commun avec plusieurs amis de l'école. Puis je m'installe plusieurs années au sein d'un co-working d'artiste.

 

En l'année 2018 je pose mes pinceaux dans la Brenne, une région du Berry. Très peu touristique, couverte de forêts, un pays de sorcières et de granges à l'abandon.

Je me consacre à la rénovation d'une ancienne bergerie submergée de ronces, qui deviendra mon atelier.

 

Et qui l'est toujours aujourd'hui.

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